Les grandes bases d’une économie associative

L’économie associative est une alternative concrète aux logiques du profit et de la compétition. Fondée sur la coopération, la solidarité et la responsabilité démocratique, elle replace les besoins humains et les biens communs au cœur de l’organisation économique. En réunissant citoyens, producteurs, usagers et collectivités dans une gestion partagée des ressources, elle ouvre la voie à une économie plus juste, résiliente et profondément ancrée dans les territoires.

1. Principe fondamental : la coopération plutôt que la concurrence

L’économie associative repose sur l’idée que les besoins humains sont mieux satisfaits par la collaboration que par la compétition.

  • Mise en réseau des acteurs économiques.
  • Partage des ressources et des savoirs.
  • Objectif de l’utilité sociale, pas du profit privé.

2. Trois piliers interdépendants

a) La production :

  • Coopératives de travail, SCOP, SCIC.
  • Circuits courts, relocalisation de la production.
  • Prise en compte de l’empreinte écologique et de la soutenabilité.

b) La distribution :

  • Mutualisation des infrastructures logistiques.
  • Groupements d’achat citoyens.
  • Monnaies locales ou complémentaires pour favoriser l’échange local.

c) La consommation :

  • Consommation responsable, informée et solidaire.
  • Droit à l’accès équitable aux biens essentiels (eau, énergie, santé, logement).
  • Organisation de la demande à travers les besoins exprimés collectivement.

3. Rôle de l’argent : outil, pas finalité

  • Monnaie comme instrument de lien et de mesure, non comme but.
  • Comptabilité en triple capital : économique, social, écologique.
  • Possibilité de monnaies alternatives (locales, temps, cryptomonnaies solidaires).

4. Gouvernance démocratique et décentralisée

  • Une économie pilotée par ceux qui y participent : producteurs, distributeurs, consommateurs.
  • Existence de conseils économiques locaux : lieux de coordination et d’arbitrage.
  • Transparence des flux, des décisions, des coûts.

5. Finalité humaine et écologique

  • L’économie est au service de la vie humaine, de la justice sociale et de la biosphère.
  • Objectifs :
    • Réduction des inégalités,
    • Épanouissement de chacun,
    • Respect des limites planétaires.

6. Éducation, culture et sens

  • Réintégrer l’économie dans une vision globale du vivre-ensemble.
  • Éducation populaire à l’économie, à l’écologie, à la démocratie.
  • Soutien aux pratiques artistiques, culturelles et philosophiques comme moteurs de transformation sociale.

7. Relations avec l’État et les autres sphères

  • L’économie associative n’abolit pas l’État mais appelle à un État partenaire, garant du cadre juridique, fiscal et écologique.
  • Complémentarité avec l’économie publique (services) et avec certains secteurs privés à finalité non spéculative.

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