La vérité, une question de perspective !
Sur une vaste plaine, un grand cylindre s’habille, immobile. Sa face nord est bleue, sa face sud est jaune. Aux quatre points cardinaux, quatre observateurs prennent place. On leur pose une question simple : « Que voyez-vous ? »
Le premier, au nord, répond avec assurance : « Ce cylindre est jaune. »
Le second, au sud, affirme tout aussi fermement : « Non, il est bleu ! »
À l’est et à l’ouest, la réponse est différente encore : « Il est à la fois bleu et jaune. »
Qui dit la vérité ? Chacun d’eux perçoit le même objet, et pourtant, leurs descriptions divergentes. Aucun ne ment, et pourtant, aucun n’a une vision complète.
Si l’un d’eux voulait connaître la vérité dans son intégralité, que devrait-il faire ? La réponse est simple : il devrait se déplacer , observer sous différents angles, et écouter ce que les autres voient. Ce n’est qu’en explorant les multiples perspectives qu’il comprendrait enfin la réalité : le cylindre n’est ni uniquement bleu, ni uniquement jaune, mais les deux à la fois.
Ce simple exercice illustre une leçon fondamentale : la vérité n’est pas toujours absolue, elle dépend souvent du point de vue. Comme ces observateurs, nous avons tendance à croire que notre perception du monde est la seule juste, oubliant que d’autres voient peut-être une autre facette de la réalité.
Cette réflexion rejoint un enseignement ancien : « Connais-toi toi-même. » Se connaître ne signifie pas seulement regarder son propre reflet, mais aussi accepter que notre perception est limitée. Cela exige de confronter notre vision à celle des autres, d’explorer nos contradictions et d’accepter que nous sommes faits de multiples facettes.
Ainsi, la quête de vérité – qu’elle porte sur le monde ou sur nous-mêmes – n’est pas un état figé, mais un mouvement. Un déplacement, une ouverture, une remise en question. Car ce n’est qu’en acceptant de voir autrement que nous pouvons véritablement comprendre.